Comment peut-on narrer ce que l’on s’imagine entrevoir dans le regard de l’autre ? On en perçoit qu’une infime lueur. L’image qui se reflète c’est avant tout, toute l’histoire de notre propre humanité. A cela viennent se superposer les autres histoires, le récit familial, l’obscurité de l’autre. Et chacun y va de son souffle, de son sifflement, de son soupir aussi. Peut-on échapper au vent qui se glisse ainsi entre nos lignes de chance et la cruauté de nos pensées ? Ce sont des choses qui arrivent mais ne devraient pas être recouvertes de cette gravité-là. Si elle a été capable d’aimer c’est qu’elle n’a jamais eu peur d’affronter le tragique de l’autre. Ô, comme il est difficile de savoir comment faire avec le malheur que est tenu entre des mains. On entend sa fragilité à laquelle on tente de donner corps. Et voici que l’on se surprend à découvrir une expression ambigüe, absolue et crue. Elle n’a pas plus de pouvoir que le parfum des fleurs. L’odeur des pleures nous ramène inexorablement à ce cri primal.
ISABELLE FRANC RTTR
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