Ce soir, les cieux ont, me semble-t-il, voulu accomplir leur volonté. Ils ont tout fait pour laisser ton empreinte en moi. En as-tu conscience ? Pourquoi t’auraient-ils mis sur mon chemin si tel n’avait pas été leur dessein ? Et pourquoi ne voudrais-tu pas m’aimer ? Je ne suis ni méchante, ni vénale, ni paresseuse, ni oisive, … Mais qu’ont-ils tous ces hommes à n’avoir que ce mot à la bouche, liberté ! Ne cesseront-ils donc jamais d’invoquer cet idéal, cette boiteuse, cette batarde ??? Quand, quel jour, D.ieu me permettra-t-il enfin de renouer avec le sens et remonter le fils d’Ariane ? Et si un jour, il n’y avait plus personne à aimer. Que je reste seule face à l’océan…Et s’il ne restait plus que les ruines des sentiments. Que serions-nous donc capable d’en faire ? Il n’y a parfois que cela à aimer. A vrai dire, je ne sais pas quoi faire de la phrase … toujours je repenserai à elle, sans cesse je revivrai cette décharge, moi, qui voulait faire de l’amour une simple œuvre d’art, de la glaise que l’on malaxe chaque jour, Et pourquoi ne m’aimes-tu pas ? Je ne rêvais que d’une seule chose que tu t’es efforcé de reprendre. Et c’est à moi que tu l’enlèves. Certes, tes mots disent une chose, mais ton regard raconte tout l’inverse. Et pourquoi ne me parlerais-tu pas de nous ? Je ne veux pas connaitre ta langue passée, je ne veux savoir de ce qui te hante ton imaginaire ? Je souhaite que nous nous abreuvions l’un à l’autre chaque aube. Et pourquoi ne serions nous à jamais réunis ? Et pourquoi le tonnerre ne serait-il pas le signal ? Je te fais la promesse que nous ne volerons aucun espoir.
ISABELLE FRANC RTTR
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