Un pieds sur le marche pieds…j’ai senti le monde basculé dans cette froideur blanche. Avec l’absence de paroles, avec ces regards de loup, avec l’impulsivité des gestes envers autrui, in fine, que reste-t-il de cette inquiétude envers son prochain ? De cette altérité ? De cette bienveillance envers autrui ? Cette outrecuidance me dépasse. On rend coup pour coup, œil pour oeïl, on riposte, on reproduit, bêtement…cela semble apporter une contenance, un semblant de dignité humaine, mais la vraie humanité ne passe-t-elle pas par des contraintes, des priorités, des sortes de tuteurs, ce sont celles-là qui ouvrent les portes de la liberté, celles-là qui permettent de voler. Que ce choix d’emprunter ce chemin enfante un noir aussi dense que le brouillard. Être léger. Être doux. Etre attentionné. Savoir s’oublier soi. S’anéantir de son propre chef. Nos mains ne se joignent plus, nos regards ne se croisent plus, et pourtant l’évidence même à quel point il est facile d’égarer ce qui nous rend humain, juste et bon. Sans jamais frémir. Sans jamais douter.
ISABELLE FRANC RTTR Protégé par le droit d’auteur (voir les modalités <http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés-Copyright ©- 2019