Ces derniers temps, il me semble que tu n’as rien de plus à me dire. Je me demande même dans quelle mesure tu n’es pas en train de m’oublier…Evidement, plus le temps passe, plus le silence s’épaissit, la distance s’agrandit et surtout, le désir s’amenuise. Je n’ai pas du tout envie d’être mise entre parenthèse. Et parfois, j’en arrive à me dire que je ferai mieux d’aller contempler ailleurs, le ciel plus bleu, cela pourrait-il faire naître en toi la peur de me perdre ? Il ne me semble guère judicieux d’insister. Moi, j’ai toujours eu la certitude qu’un jour de printemps, j’allais te rencontrer, que j’allais pouvoir avoir foi en toi, quelque chose d’absolu. J’adorais l’idée d’être l’unique à tes yeux. La joie d’avoir cette fierté là. Je veux dire aussi celle qui compte au-delà des apparences, des souffrances, des résiliences. Je veux de la douceur dans nos lèvres, du pétillant dans nos yeux et de la loyauté dans nos actes. Je réserve la fidélité pour nos bras. On pourrait bien se chamailler sans jamais se quitter.
ISABELLE FRANC RTTR Protégé par le droit d’auteur (voir les modalités <http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés-Copyright ©- 2019-11-02