Je ne sais plus si je dois en rire ou bien en pleurer. Je passe d’un état à l’autre sans censure, en sautant à pieds joints dans cet abyme. Désormais, je ne m’aventure plus à planifier ce que je vais faire, plus rien, je préfère demeurer là, à inventer ces ouvertures. Et porter mon regard vers ces possibles. Les imaginer …
Je t’ai toujours affirmé que c’était à l’ombre de ton regard que je voulais grandir. C’est lui qui me parle, et, je sais d’ores et déjà l’entendre. Je n’ai nul besoin d’apprendre à reconnaître ses nuances, tant elles sont déjà en moi. Et puis rien de plus merveilleux que de sentir envelopper…personnellement, je n’avais jamais appris cela. Cela fait du …
C’est un vrai fourmillement, alentour, les hommes gravitants autour de moi ne manquent pas. Et s’ils papillonnaient de fidélité en infidélité, histoire de s’entretuer, où de tuer l’ennui. .. Je suis toujours attirée par ces hommes qui ne font que passer, et, qui ne manquent pas de raconter la figure du patriarche. Ces chênes géants dont les nœuds dévoilent les …
Je regarde là-haut, en direction des cieux. Pas même de soupirs intempestifs. Je remercie ma bonne étoile. Hormis vous, qui me lisez, je n’inquiète pas grand monde. Celleux qui m’accepte tel que je suis, qui partagent avec moi des fous rires à minuit passé. Qui peut connaître ce chemin que j’ai parcouru, qui peut savoir ces étendues désertiques que j’ai …
Déjà petite tu étais indomptable. Tu avais déjà ce regard noir si caractéristique de ta rébellion. Chaque fois que tu étais contrariée tu expirais cette colère pour te faire entendre. Et tu cherchais à tout prix à déchirer le silence avec tes cris pour te sauver du reste, t’enfuir de notre monde qui t’oppressait tellement. Tu n’en acceptais ni les …
A quoi, à qui, pensez-vous dans ces jours de confinement ? Moi, je pense à vous…souvent, tous les jours, matin et soir, en me levant, en me couchant, à chaque heure, chaque minute, chaque seconde même…Je ne sais pas si c’est cela l’amour, le véritable, mais si ce n’est pas ça, alors, je ne sais pas ce qu’est aimer. C’est cela …
Peut-être vous demandez-vous ce qui me raccroche autant aux mots que j’écris à cette silhouette évanescente ? Ô, je me doute bien que cela n’a pas manqué de vous interpeller ? Pendant longtemps, moi aussi, j’ai cherché. J’avais besoin de sortir de la pénombre où tant de regards m’avaient séquestrée. Bien que je ne m’y plaise pas vraiment, j’avais fini par m’habituer …
Et dire toutes ces heures que j’ai passé à me ronger les sangs, pour rien, en vain. Quant à l’inquiétude, que dire d’elle ? Déjà tétanisée de peur, paralysée de frayeur, inerte, morte …Admettre que quelque chose a été soufflé en moi. Quand je me suis réveillée de cette torpeur j’étais dans un tel état de fébrilité, déconcertée, chancelante mais tellement …
Ah, moi aussi, longtemps je me suis crue irremplaçable. J’étais bourrée de certitudes, de manies et d’injonctions. C’est maintenant que la page se tourne…je suis consciente que ton souffle y est pour quelque chose…il n’y a rien d’extraordinaire à cela. Une femme qui avec le temps a simplement envie de profiter d’être soi-même. Une rêveuse solitaire, je crois être une …
Qui suis-je pour que tu t’intéresses tellement à la silhouette féminine que je suis ? Celle qui aime tant déborder, sauter à pieds joints dans ses élucubrations, parfois même plus ultra farfelues, celle qui se laisse encore attendrir par l’abondance des grands mots… Je suis ancrée dans les flambeaux de tes yeux, vacillante entre l’ombre et la lumière…combien de temps encore …
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