Instantanément, j’ai acquis la certitude d’être née pour te suivre. Longtemps je me demanderai de quelle volonté il s’agissait. Je suis même allée jusqu’à en faire une question de survie parce qu’il n’y avait rien d’autre qui pouvait me sauver de l’étouffement. Dès le premier regard me semble-t-il, j’ai intégré quelque chose comme cela. Je ne me suis jamais autorisé à t’en faire l’aveu, parce je plaçais le respect au-dessus de tout. Là, balancée entre l’urgence et l’incertitude, je veux intensément enlever cette pudeur pour que tu puisses m’entendre. Tu ne m’auras jamais autant manqué…Je n’ai jamais eu autant besoin de te sentir proche, d’entendre le son de ta voix, capter ton attention, jamais autant désiré tout ce qui venait de toi. Je me sentais tellement errante…J’ai tant voulu croire en cet espoir que tu faisais naturellement naître en moi. Le partage des émotions entre deux êtres est une chose d’une forte intensité, difficile, en tout cas, cela constitue toujours un moment délicat. J’ai tellement imaginé que ma présence te manquait. J’ai attendu que tu me fasses un quelconque signe…tout m’aurait suffit pour patienter. J’étais persuadée de devenir un jour, celle que je rêvais d’être à tes yeux. J’avais pris soin d’évincer les doutes.
Prenez soin de vous.
ISABELLE FRANC RTTR Protégé par le droit d’auteur (voir les modalités <http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés-Copyright ©- 2020