Il n’y a aucune trace de nous, pas de photographies jaunies, pas de souvenirs crépusculaires, pas de lieux inoubliables…ô, il est vrai que je ne demande pas mieux que de voir en vos bras ouverts le signe d’un avenir solaire. J’ai souvent raté des occasions parce que je n’ai jamais osé faire une requête en ce sens. J’ai préféré maintenir une distance mais je n’ai nulle envie d’aller m’égarer dans un autre jardin. Et personne n’aura cette force suffisante pour pouvoir ni m’y contraindre, ni m’y obliger. Je ne veux rien connaître de cette amère douceur qu’est de flâner dans des allées, aussi vertes et spacieuses fussent-elles, même si tout y est beau, même recouvertes de pétales de rose, qui sont celles du silence d’un autre. Souvent je pense à vous écrire pour vous dire la puissance de votre regard, la force de vos mots, ce n’est ni l’envie, ni le courage qui me manque, ce n’est pas une histoire comme ça, puis, souvent je me recule, je suis dans le ravisement pour ne pas déranger un certain ordre. Et puis, toi, si muet…
Prenez soin de vous
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