Il y a deux ou trois choses que l’on aimerait dire à ceux qui décident de nous quitter comme ça, ceux qui choisissent de rompre tout contact, de disparaitre sans laisser de trace. Dire ces choses pour, justement, qu’ils ne partent pas dans une totale indifférence. Dire que leurs derniers mots comportent toujours une ambigüité. Dire qu’ils usent nos rêves, nos souvenirs, nos angoisses, nos secondes jusqu’à l’essoufflement. Que l’instant d’après est un nouveau monde, plus hostile, plus grave, plus lourd. Un autre monde à découvrir en solo. Dire que l’on entend toujours et encore leurs chuchotements, que c’est cela qui rend leur absence insupportable. Pourquoi en faire une histoire de liberté ? Oui, je sais que l’on apprend à vivre avec l’absence de ceux que l’on aime. Je me souviens aussi avoir entendu, ah, si j’avais su…
Isabelle Franc Rttr
Prenez soin de vous