Chut, enfin !
Elle se permet de vous écrire, pour ne plus avoir à vous distraire, comme vous le lui avez, d’un ton si délicat, suggéré. Elle ignorait, jusque-là que vous étiez capable de lui infliger cette double peine. Celle de votre silence cumulé à votre ignorance. Elle se permet de vous écrire depuis cette nuit sans étoiles qu’est pour elle votre indifférence. La vraie coupable, c’est elle, sempiternelle faiseuse de l’amour…elle est capable de se juger avec férocité, aussi ; certes, elle vous a rêvé, à ce jeu, elle est celle à blâmer. Elle idéalise. Elle s’emballe. Elle s’emporte. Impossible de lui faire entendre raison, elle est infernale ! Et pourtant, sa bouche est pleine d’amertume, ses yeux remplis de perles d’eaux salées. Elle a tellement l’habitude de prendre sur elle. Elle, elle n’est plus certaine de grand-chose en ce qui la concerne. Elle a toujours joué l’équilibre entre les mondes parallèles, entre aspiration et illumination. Elle sait que les chagrins dont on ne se remet pas deviennent les regrets. Celui qui est indiffèrent à la figure de l’autre se cogne …
Isabelle Franc Rttr
Prenez soin de vous