Ceci est la clef. L’unique, il n’y en a pas d’autres. J’ai décidé de t’en faire cadeau après avoir lu tes mots sentences. Cette phrase, mais cette phrase, ce n’est pas qu’elle fût, elle est d’une violence infinie pour moi. Chaque jour, sa lecture vient raviver la même émotion douloureuse. Tu n’es pas ou je suis…l’esprit, seul, n’a pas de sens. Et tu ne sais pas que cette ultime phrase, celle qui a mis en suspens tout notre échange épistolaire, m’a replongée dans cette brisure que j’avais enfouie dans les strates de l’enfance. Ce fut une éruption d’une intensité inouïe pour moi où tu crois que rien ne va résister. Elle a ravivé ce sentiment de rejet et d’abandon que je promène dans le dédale de ma solitude. J’ai dû trop souvent combattre cette réalité. Pourtant, je voulais encore entamer mille danses effrénées, fouler encore les sables chauds, entendre le chant des eaux chahuter mes oreilles. J’ai remonté mes cheveux. J’ai retroussé mes rêves….
Isabelle Franc Rttr
Prenez soin de vous