Je me dis avoir trop parlé de ces sentiments qui m’animent. J’ai tellement conscience de ce flux incessant qui se libère de moi. Pour autant, je déteste le manque d’attention, tout comme le manque d’intérêt envers son prochain. Ceci ne fait que mettre en évidence cette part d’égoïsme qu’il y a en chacun de nous, ce côté sombre et obscur de notre âme. Il reflète tant et si bien ce besoin d’individualisme qui s’entrechoque au visage de l’autre. Il nous désinscrit de la relation à l’autre, telle une fausse note, et, du cercle de ses bras. Chaque regard, chaque rire est un cri du cœur ; une vague qui vient heurter le corps de l’autre sans discontinu. L’autre c’est le saut dans le vide, l’intensité, et l’inédit. Que sait-on réellement de sa présence à nous ? L’autre demeure le seul fil qui me relie encore à moi-même. Je suppose que nous sommes là, ensemble, pour caracoler, danser et sautiller afin de sortir de notre « misérabilité », et, faire prévaloir la lumière à l’ombre avant que la nuit nous avale. On ne doit jamais oublier que l’on est toujours cet autre, étranger, unique, solitaire.
Isabelle Franc Rttr
Prenez soin de vous