Je me demandais qui tu étais. Et je me demandais qui tu serais. D’abord, c’est l’histoire d’une histoire…À quelques mois de ses quinze ans, pas quatorze, ni seize…dit comme ceci, ça fait un peu fourre-tout. Ah, avoir la jeunesse pour soi ! Déjà tant d’années, c’est déjà un petit bout de chemin. Elle a réussi, mine de rien, à apprivoiser les saccades de ce monde, parfois si abrupt, à dompter la ronde infernale qui l’entoure et, a déjà inventé la mythologie du sien. Et tu as ta façon de dire à ce monde : « voilà qui je suis ». Nous avons essayé de ne pas t’infliger de blessures, il nous a fallu réussir là, nous avons fait de notre mieux pour protéger ta floraison, à l’abri de tout mal. Tu n’es certes pas encore à l’heure des profondeurs mais nous sommes quelques-uns à t’avoir ouvert la porte. Un cercle restreint à te donner le meilleur de notre être, ceci avec la pleine conscience de notre insuffisance. J’apprends à te défendre de tout, tu m’apprends la chose la plus simple et naturelle qui soit au monde ; vouloir ton bonheur. Qu’est-ce que la beauté, l’argent, rien à côté de ton sourire. Et ceux qui poursuivent ces immenses leurres ne peuvent pas comprendre que cultiver la douceur, l’indulgence constitue l’essentiel de notre vie. Nous sommes moi et elle liées à jamais par ce qui nous a fait naître. Pour l’enfant que tu étais j’ai énormément de tendresse, pour la jeune fille que tu es, j’ai beaucoup d’admiration, pour la femme en devenir, mon cœur est rempli d’espoir. Lorsque j’avais ton âge, il n’y avait pas encore ce concept de popularité…Elle est le chant de cet espoir familial, la joie, le bonheur qui illuminent nos jours.
Isabelle Franc Rttr
Prenez soin de vous