L’autre soir, seule, je me demandais ce que je pouvais bien encore vouloir pour cette nouvelle année. J’ai fini par dénicher quelque chose d’inespéré. Je souhaite que ton regard finisse de me dépouiller. Que tes lèvres chuchotent les indiscrétions de ce nouveau frisson. Et nous allons sourire, et, nous laisser envelopper par l’air chaud du vent. Je ne veux pas rester poussière à tes yeux. Je demande à cette vie, tellement austère et sage, d’être, enfin, généreuse et large à mon encontre. Je devine que ton regard finira de raccommoder les anciennes brisures, encore à vif, pour la plupart. Ne m’en veut pas de me faire si petite, si aimante ; on m’a tellement appris à me sous estimer, que cela est devenu mon seul canal d’expression. Tous tes silences ne font que laisser sur moi un éventail de traces indélébiles, la peur, croyez-moi., est plus fertile que tout les reste, rêves inclus. La crainte de ne plus compter, d’être effacée, tenue à distance. J’ai ourdi dans l’ombre cet enchainement à toi, parce que cela me rassure de te savoir prêt.
Isabelle Franc Rttr
Prenez soin de vous