Celle que je fus…

Il faut réaliser que les condamner au silence à vie, c’est les empêcher de grandir, les priver d’une respiration. Quelle que soit la lutte à mener, son âpreté, la douce amertume qu’elle laisse sur les lèvres, la multitude de renoncements que cela implique, et toutes les résistances rencontrées, il est plus que nécessaire d’aller jusqu’au bout du bout. Il me faut bien le reconnaitre, je crois aimer défendre l’indéfendable…l’insoutenable parole indicible, cette sincérité qui virevolte, sans ne plus vouloir se cacher des regards étrangers, il faut dorénavant, l’accepter, l’écouter, l’accueillir sans la trahir, sans la pénétrer de ces regards inquisiteurs. Il y a eu ces souffrances invisibles sous nos yeux clos, ces douleurs si dévastatrices, aussitôt mises en sourdine, puis, contre toute attente, à l’insu des convenances, l’éclosion de cette poussée, l’impulsion de libération qui vient nous révéler la vie tout autrement. Parce qu’elle redonne un souffle de vie à celles qui se considéraient comme mortes à l’intérieur. Toutes celles dont les rires tombaient au sol, sans grand fracas, peuvent à présent engager un dialogue avec…je suis depuis l’enfance une habituée de la solitude, celle qui différencie, qui vous met à l’écart des autres. Je le dis parce que j’ai vieilli, l’âge permet d’aimer celle que nous étions, avec ses défauts.

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ISABELLE FRANC RTTR

 Prenez soin de vous

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