Dans ce commencement je m’autorise à poser les questions. Parle-t-on de la douleur d’aimer ? Petite, je porte déjà ce regard-là. Plus tard, femme, je te regarde trembler, puis, t’endormir dans un après l’amour moite. Dans une inexistence de ces corps mélangés, une incroyance de ces mains croisées, dans une déchirure plus ouverte que les autres, être plus grande signifie qu’elle est irrémédiable. Tous ces regards sont en moi, ils se succèdent, tour à tour, pour construire ou déconstruire mon monde. Je suis capable de palper tes silences parce que je sais comment les traverser, cohabiter avec eux. Il y a quelques temps, j’ai réalisé que tu étais cette mythologie que j’ai tenté de créer, soudain, tu as pris le visage de cette quête infinie. Tu as déversé en moi ces milliers de naissance, de paillettes etc…et, si cela me fait tant de bien de me noyer dans ton chagrin à toi….Si la solitude a une existence propre, c’est celle de tes yeux qui ignorent tout de moi, ce que sont mes rêves, mes rires.
ISABELLE FRANC RTTR
Prenez soin de vous
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