A quoi reconnait-on un jardin extraordinaire ? Certainement à l’envie soudaine de s’y promener continuellement, de jour comme de nuit. J’aimerais pénétrer par effraction, j’assume, dans le jardin de tes nuits. Inhaler ses multiples senteurs, et, voir à perte de vue l’alignement de tes rêves encore humides de nos sous-entendus, de nos mains passionnées…et puis, soudainement le désir renaît. Cela émerge du plus profond de nos abîmes, de nous-même, de ces larmes intérieures de gratitude, de ce langage de la chair à demi perceptible, et l’autre, celui des corps, à peine audible. Je voudrais piétiner chacun de tes silences ; les enterrer, six pieds sous terre, vivants, sans compassion, assassiner chacune de tes absences. Cela ne changerait rien, et alors ? J’ai envie du goût de sel aux bords de mes lèvres.
Isabelle franc rttr
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