Mais, je vois bien ce qu’il se passe…je constate, l’accordéon des échanges, le pluralisme des accords, et, la diversité des attentes…Et je recense tout, je récapitule les regards manqués, les sourires qui s’attardent, je recompte les strates de vérité, les batailles livrées et les mains retenues. Je ne saurais dire pourquoi nous avons préféré le silence impérieux du désert à la sublimation universelle…Je ne saurais dire pourquoi nous n’avons pas cherché à être là pour l’autre. Qu’est-ce qui nous a empêché d’aller habiter le visage de l’autre ? Je m’efforce d’être nouvelle, à moi-même, mais, ô comme c’est étrange de se retrouver chaque matin ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. Pourquoi mon corps refuse-t-il cette délivrance ? Les sentiments, quand ils disent la vérité provoquent des océans en nous, ils traquent et volent nos énergies, nous épuisent, nous traversent de part en part. J’ai fait en sorte qu’il se passe des choses, que les étoiles scintillent ; je me suis concentrée sur l’élégance de cette attirance, sur l’inconscience de nos désirs et la prévalence de ce lien remarquable entre nous qui est venu déchirer nos reflets, rien ne semble pourvoir le rompre…Je veux être à la hauteur de tout ce réconfort que tu ne cesses d’abattre sur mon corps.
ISABELLE FRANC RTTR
Prenez soin de vous
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