Sait-on nous-même de quoi nous parlons ? Ne t’inquiète surtout pas ! Ce sont toujours des mots très doux, très ombragés, très secrets que j’ai envie de partager avec toi. Ceux que tu prononces sont là, dirait-on, pour ouvrir un espace où je peux déployer mon visage, couvrir les miens si honteux et timides, et, tu peux regarder l’empreinte que ceux-ci laissent dans mes yeux. Peut-être que c’est comme ça parce que c’est toi. Je reconnais que je passerais volontiers tout mon temps à t’écouter, tes paroles, ta bouche, ne faire que cela, sans aucun après. Tu as dû tout dire mais je parle ici de ce qu’ils tracent dans ma chair, tes mots me hantent, me troublent, et me soumettent. Et je m’incline, me plie devant tant de justesse. Je me suis demandé jusqu’à quel point j’aurais la patience de t’attendre, à genoux, à terre jusqu’à que de ta main légère tu relèves mon visage. Je serai toujours cette petite fille en train de disparaître, toujours celle apeurée de voir le meilleur d’elle-même….
ISABELLE FRANC RTTR
Prenez soin de vous
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