Aux heures crépusculaires, quand la nuit recouvre nos pensées, le décorum et l’effervescence se retirent, mon âme demeure songeuse. Et ces heures finissent de nous dépouiller. Ce ne fût jamais un jeu. La peur de la différence, vous connaissez ? On nous en parle et reparle, on nous en rabâche les oreilles, tellement, qu’il est impossible d’ignorer qu’elle existe. La peur d‘affronter non plus ? J’ai appris comme l’homme pouvait avoir peur, pas découvert, simplement incorporé cette donnée. J’ai toujours su que l’homme avait de belles paroles, souvent vides de substances, de sens, écopées de profondeur, De grâce, mettez-moi de la musique, je danserai…j’ai envie de vivre ; c’est si violent ce que je ressens pour toi, que parfois, cette force m’emporte vers des nuits éventrées, des sueurs froides etc…J’ai largement contribué à l’indulgence, à la douceur, à la patience. Quand on vient me parler de tout cela, je prends des années d’un coup. Je revois els mains si aimantes et caressantes, mes mots si doux et bienveillants, ô, j’avais très peur de ne jamais donner suffisamment, pas assez. C’était la contrepartie pour être aimée, donner, donner. J’ai fini par cacher tant de blessures, que celle-là j’ai décidé de la laisser s’envoler, vivre ses heures de gloire et de lumière.
ISABELLE FRANC RTTR
Prenez soin de vous
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