Ne retenir que la toute première lueur de ton regard. Celle qui rend d’un coup l’amertume sublime. De regard à regard, nous nous sommes tellement accrochés. Et tant apprivoisés, l’un, l’autre…On a voulu croire que l’on pouvait s’enivrer du parfum de l’autre à outrance, sans la moindre défaillance, des nuits entières. Ô, je voulais ce temps long pour découvrir l’amour fou, l’amour-horizon, infini, inconditionnel….des bras qui m’entourent, et, m’enrubannent de tendresse, suivre sans cesse cette intuition, cette envie-là qui m’incline, inlassablement, vers toi, je n’ai pas d’autre humeur volontaire que de garder jalousement ces secrets que nous partageons dans nos silences, volumineux… Soudain, je réalise que plus tu restes silencieux, et plus je peux m’allonger dans ton appartenance. Plus je gagne la liberté insouciante de t’aimer. Entre l’avant et l’après toi, il y a eu une naissance. Mais, dis-loi, quand viendras-tu me rechercher ?
ISABELLE FRANC RTTR
Prenez soin de vous
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