Parfois je peine, je tremble, je souffle, je n’y arrive plus. Et c’est vers toi que je me tourne, tout naturellement, et que je formule cette requête, je dis : je demande à être reçue par l’homme de ma vie. J’ai ce pressentiment qu’ensemble nous allons accomplir la parole amoureuse du bienfaiteur, au cœur du silence, ancrer sa miséricorde dans les dunes. Et je te crois, quand tu m’expires, je te crois tout autant quand tu m’inspires, au vent de tes humeurs qui ruissellent de questions dont tu peines à t’affranchir ; j’ai même renoncé à ma minuscule volonté pour laisser se déployer la tienne. Je suis fatiguée d’être sur les berges de l’attente, maintenant les harmonies se jouent de nos pauvres âmes, et, cessent d’être vaporeuses, légères, et astrales. Je vois tellement les autres faire semblant d’être dans ta célébration, abdiquer devant la mer, bousculer les sonates et fermer les yeux aux moindres rayons de soleil. Ô, toi, dis-moi que le désir va venir plonger le monde dans une insoutenable tranquillité. Je n’ai pu remonté le mur des séparations, je suis restée cloué aux fers de l’égo, mais rien.
ISABELLE FRANC RTTR
Prenez soin de vous
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