C’est comme ça parfois, cela surprend. Je me suis laissée quelque peu déstabiliser, un instant, par un message ordinaire. Une de ces phrases qui vous font l’effet d’une gifle. Bouche bée, je viens de basculer dans un autre monde. Ils imaginent connaître le moindre de mes intérieurs, mes alcôves intimes, mes mots tendres y compris ceux que je ne susurre à personne. Laisse-le donc faire, s’engouffrer sous ma peau ! Que le vent emporte toutes les larmes de mon corps dans la direction qu’il veut…peut-être celle du soleil couchant ? Dire que je n’attends rien. Ignorer ce qu’il efface. Pourquoi les gens sont-ils si agressifs en ce moment ? J’ai juste envie de m’exiler loin, très loin…Pourquoi refusent-ils de comprendre la nécessité de changer ? Et, pourquoi se moquent-ils des autres, de l’après ? Le rêve de paix serait-il un faux rêve. Je constate que personne, ou si peu, n’a la volonté de modifier le désert en oasis. Je m’assieds, je contemple, je patiente, j’aime regarder passer les nuages d’humeur, les tempêtes ; j’ai compris ce que cherchent les gens. Ils veulent avant tout panser, comme ils disent si bien, cicatriser leurs brisures. J’ai remarqué que eux, de leurs orages ils n’en parlent jamais. Ils n’y font jamais allusions, parfois, au hasard d’un mot, il est possible d’entrevoir le creux d’une douleur sourde. Je me suis fait une idée aujourd’hui sur ce que les gens valent, à quel point ils ont peurs de se retrouver libres. Si vous saviez la souffrance que je ressens lorsque je me mets à les entendre vomir leur enfance. Il y a de l’autre dans chacun d’entre nous.
ALMA ISABELLE FRANC RTTR
Prenez soin de vous
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