Je ne veux pas arrêter de rire, mais, je vois que les rires ne viennent plus aussi facilement qu’auparavant. J’en suis à me demander si un jour, les larmes cesseront de se répandre à l’intérieur ? J’arrêterai, alors, d’écrire ces rebellions, d’avancer à tâtons. Pour ma part, j’ai écrit parce que cela me permettait de me tenir droite, cela me rendait vivante. Je ne me suis jamais lancé à la poursuite d’un rêve absurde. Qu’est-ce qui rend ces temps si imperméables au nomadisme ? Le regret des caresses d’autrefois, des promesses non tenues ? Dorénavant, tout m’apparait tellement fragile. Dîtes, on a tous laissé sur nos passages des paroles d’amour. Ces traces d’une illusion, quelque chose laissé à l’abandon… des bourgeons tombés aux oubliettes. Quand l’heure d’entendre titiner les mésanges reviendra-t-elle ? Et lorsque de loin je laisse ton regard s’échoir sur moi, je suis persuadée que ces montagnes que j’ai franchies viennent de toi…Et lorsque je croise ces silhouettes, je ferme volontairement mes yeux pour ne pas interrompre le cours des choses…
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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