C’est un jeu de dupes, spectaculaire, il faut dire. J’attends avec impatience de poser mes mains sur les murmures des lèvres encore humides. Depuis quels temps, chaque matin je me dis qu’il est temps de voir une certaine réalité de front. Peu à peu, je vois, les choses, les sentiments se vident, s’étiolent ; j’ignore ce qu’il en restera, une fois, le silence parvenu à ses fins… et, je suis tellement loin de pouvoir m’habituer à vivre à travers ces attitudes contrastées, ce décalage incessant. Puis, je ne veux surtout pas m’enfermer dans ce clair-obscur, ces avancées timides, ces incertitudes-là, ces illusions prometteuses, qui me font tanguer. Savoir faire des chapitres de ces entrebâillements essentiels. Qui aurait dit, que moi, j’aurai la pleine conscience de ma vie, de ces étourdissements, ces défauts saillants, ces interpellations et ces épreuves. Je voudrais d’abord faire le constat que rien n’est venu effrayer ce quotidien bien rodé, huilé. A ce jour, je ne connais pas de corps qui échappent à la coupure, notre chair l’avoue.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
<http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés