Il y a des regards vains derrière des hauts grillages. Il y a des pensées émues qu’on ne livre, uniquement, en les chuchotant. Des sueurs mortes de trouille qui maintiennent notre souffle de vie. Et s’il m’arrive de pleurer, c’est sur ton envie de fuite, sur la perte de cette complicité entre nous ; je n’avais pas laissé suffisamment la place aux soleils qui tombent, aux hypersensibilités qui s’affrontent à travers les arrachements si méticuleux, cette façon d’être dans les longs silences. Toutes les réussites d’antan ont pour seule ambition de me montrer les déserts que j’ai traversés. Ils sont la clé subtile pour renoncer à sa petite gloriole, et, mettre de côté sa petite volonté. Ils ne disent rien de grave, seulement la nécessaire déchirure de notre égo, exercice qui dit « tu aurais dû réagir comme ça ». Quelque peu surprise et déstabilisée, c’est cette sentence qui me porte, me force à rester à chaque instant vigilante, pleine de tolérance, d’abandon de soi etc… j’ignore totalement mes douleurs, mes eaux sombres, mes créances, mes joies, je deviens sage. Uniforme et abstraite, je crois…j’aborde le terrain de la plénitude.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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