Je me dis qu’à chaque aurore, c’est une tempête que nous créons. C’est un soupir d’agacement qui se soulève, cela finit par déborder de tous les côtés. Pour qui ? Pour quoi ? Pour quelle raison est-ce ainsi ? Dans ce monde qui perd tout raffinement, toute nuance, toute distance, il n’y a plus de vertiges possibles, plus de pudeur qui tienne, plus de discrétion. Cela surgit, ça monte. Je comprends ce bazar intérieur, ce tumulte, cet instinct qui vous pousse, inéluctablement, en avant…Ceci dit, il y a un détail, ce chaos, il est inimaginable de le verbaliser, il faut lui céder la place, le laisser se frayer un passage ; je tremble à l’idée d’être envahie par ces flux incessants, de devoir affronter, de lutter, de risquer mon souffle…J’ignore encore si ça va passer, ou bien casser. Je suis capable de dire aux gens que j’aime, les choses les plus folles, insensées, des choses qui peuvent les surprendre, parfois. Je ne mets pas forcément de masque.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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