Et je me souviens des ires qui m’enflammaient en une seconde, enfant, des colères que je piquais, qui étaient, malgré tout, tout à fait légitimes, parce que je me sentais être trahie et incomprise. Au fond, cette épaule sur laquelle j’espérais tant pouvoir m’épancher, pleurer toutes les larmes de mon corps, n’aura donc aucune existence réelle pour moi. Là-bas, à cet endroit de peau délicate, lieu accueillant où l’on cale sa tête, par mégarde, là-bas, dans ce recoin où la lourdeur s’évapore en volutes infinies, j’aurai extrait l’essence de la confiance, contre toi, j’aurai compris, le soir venu, cette cacophonie qui nous entoure. Avez-vous la moindre idée du nombre d’heures que nous aurions ainsi distillées ?
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
<http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés