Je m’évertue à prendre racine dans tes yeux. Je m’enracine dans ce bleu immense, qui est devenu mon unique ciel. Partout ailleurs me plonge dans une indifférence absolue. Je me dis : c’était attendu, entendu, aussi. J’aime toujours comme si c’était le dernier jour…comme s’il fallait dépasser l’urgence. J’ai même pris soin de faire tomber mes illusions, pourtant, je me souviens d’avoir eu à cœur de sortir les armes afin de les réaliser. Combien de fois ai-je dû me relever, remonter en scelle, coûte que coûte, pour n’en vouloir à personne. Je suis consciente de la chance, inouïe, que j’ai eu d’être dotée de cette force-là, de ce tempérament de feu, de ce caractère fait de courage et de résistance. Je n’écris que pour agrandir ma liberté intérieure. Il y aura bien d’autres étaux à desserrer, d’autres découvertes à faire, d’autres voix à entendre, d’autres entourloupes à déjouer. Il y a un âge où l’on peut croire que tout est possible. Je me suis contenté d’échouer, là, sur un siège, être triste et tranquille…j’ai fait taire les chants malodorants, bousculé les contours des brumes environnantes, et, j’en ris, j’en ris. Et, je pense aux êtres qui m’ont aimée, et sont devenues des étoiles. Il ne faudrait pas que j’arrache ce qu’ils m’ont appris de merveilleux ; ma bouche restera silencieuse, en attendant que la voix revienne, pardonne, réconcilie, unifie.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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