Puisque rien ne dure, ne faut-il pas trouver chaque parole belle, dans chaque geste, apercevoir un élan de liberté ? Je sais, on traverse la vie à vive allure en essayant de tenir la distance…La peur nous étreint-elle ? L’exigence fait-elle de nous des coureurs de marathon ? Si on s’arrête, on croit mourir…Ne continuons pas à vivre ainsi : on gaspille un temps infini devant les miroirs jusqu’à se trouver beau, il le faut, sans penser qu’un jour, tout ceci disparaît. Le temps est compté, peut-être, à notre insu ? On dilapide une énergie folle sans concession. Des petites choses anodines prennent des allures de grandes tragédies dans les promesses de l’aube. On pense que ces lumières, ce que l’on croit être essentiel, ces injonctions infligées, maintiennent en vie la parfaite illusion d’un refuge, qui nous tiendrait à bonne distance de nos blessures. Je me souviens de ce besoin inconditionnel de détourner le regard qui prévaut sur tout autre choix possible, et nous rend aveugle. On n’a pas le droit d’être autrement si on veut être bien considéré ; il y a cette sorte d’ivresse qui coule en moi comme tombe la pluie de décembre. Je ne cesserai de crier à l’intérieur pour ne pas céder.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
<http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés