« Seuls ceux qui croient encore à la beauté du monde peuvent changer le monde. La joie n’est pas de ce monde. Elle est là — une exilée. » [3]
M. B. in L’Azur
J’ai abdiqué. Sur ta langue, il y avait une part d’éternel que j’ai volé. J’ai béni les cieux de l’avoir croisée. Puisses-tu ne jamais cesser de m’aimer le temps de mon passage ici-bas…Tu hanteras à jamais mon sol, mes fantômes, et mes meurtres. Tes pas seront les miens. Tes mensonges, mes paroles. J’aime l’abime que tu ouvres sous mes pieds. Se demander s’il y a lieu de pardonner ou pas l’absence révolue et répétée. Il m’a fallu accepter que le voyage prenne fin là, l’évidence d’aller là où il est encore possible de vivre pour moi, seule, retirée de toute lumière, follement belle, le corps plein de toi, immergée dans tout ce que tu m’as donné. Du jour au lendemain, il est difficile d’apprendre à composer avec la perte, la peine, la dépendance, le regret…Est-ce obligatoire de prendre goût à la solitude ? Soir après soir, j’ai parcouru tes alentours. Très vite, j’ai même habité certains de tes creux. Refais de moi ce que je suis, apporte-moi la contradiction qui élève, étanche mes larmes. Déforme-moi, détruis-moi, ôte de moi toute conscience. Je suis en train de poser des petits cailloux, pas de fleur, à chaque endroit, pour honorer notre histoire, morte vivante, je veux l’alourdir afin qu’elle ne remonte jamais…Que s’est-il passé ? Qu’as-tu fait basculer en moi ? Réponds-moi, il n’y a pas qu’une seule vérité ? Tu savais que la vie amoureuse est le clair-obscur de la vie. Je ne sais pas dire pourquoi, j’ai toujours craint de ne pas être aimée.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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