Je passe à travers des temps chaotiques. Je suis consciente d’avoir mené un combat perdu d’avance. Je me sais parfois entêtée et obstinée. Que seule, face au grand autre, on peut cogner, cogner, taper fort, fort, aussi fort que l’on peut, cela ne résoudra rien, ça reste en vain. Ah, l’insistance et son cortège de supplications, quelque peu effrayant, à …
Pourquoi, n’ai-je plus le cœur à aimer ? Je ne suis plus une machine à désirer, en particulier, l’autre. Peu de larmes changent le cours des choses de la vie. Dans ces nombreux silences qui nous traversent, il y a une multitude de soupçons, de brisures, qui s’entassent, s’accumulent au fil des aurores, des egos poussiéreux qui s’entrechoquent. Il y …
Là, je ne peux pas écrire d’une manière apaisée et sereine. Hier soir, j’ai décidé de rompre avec toute gentillesse. Je reviens dans cet état lamentable. Abasourdie. Ahurie je reste bouche bée devant tant de médiocrité. On nous fait se sentir tellement pitoyable, lamentable et exécrable. Nous vivons dans les bas étages de l’humanité, tout du moins, la vision que …
L’imposture. Sinon, quoi ? Dire que c’était si beau de faire croire que l’on s’aimait à tous ceux qui crèvent, sauvagement, les rêves…c’était si merveilleux de faire semblant entre nous. Je me souviens, la douceur a pleuré en nous laissant, abandonnant nos mues, nous délestant de bien des indiscrétions. Alors que l’on sacralise l’éternité, le doute semble être toute l’intelligence …
J’ai failli tout arrêter. Tout suspendre, l’écriture, la joie, le relationnel. J’ai repris la suite des dramas coréennes ; et là, telle une révélation soudaine, je me suis demandé pourquoi j’avais toujours ce besoin de devancer ceux des autres, c’est pour cacher quelque chose ? On m’a appris à me taire et faire plutôt que de perdre mon temps à autre chose. …
Une épaule est-ce fait pour pleurer ? Un jour, je serai amené à regretter, peut-être, ce que j’ai dit ou pu faire. C’est possible. On ne va pas se mentir, j’ai agi, parfois, sous le coup de l’émotion. J’ai sans doute réagi de manière disproportionnée ; mais, toujours avec une telle sincérité. J’étais entière dans mes débordements, entière dans mes tremblements. Il …
Ô Jérusalem, c’est dans les bras du petit matin blême que tes lèvres en sursis s’entrouvrent ; tu récites si tôt les prières ; pourquoi est-ce de l’art ? C’est à l’improviste que le souffle des cieux vient s’installer ici, chaque aurore, entre les pierres effarouchées. Et je pense souvent à cette manière si singulière d’être dans une sorte d’égarement. Et cela divise le …
Je connais bien le sourire de ceux qui ont froid. Il demeure dans l’interstice, et, arpente les allées des cloîtres des mues successives. Dans l’entre-deux, il y a bien quelques murmures que l’on a laissé nous offenser. Trahir notre souffrance. On se dit c’est rien, on a juste oublié de parler du soleil sous lequel nous sommes nés, mais qui …
Toi seul peux savoir comme j’ai tout préparé avec minutie. Je me suis appliquée, de toutes mes forces, je n’étais préoccupé par rien d’autre. A présent, je me tiens accroupie, lovée contre le mur de doutes. Ces assaillants qui ne vous laissent pas tranquille une seule seconde…Mon corps est épuisé, rompu de fatigue, exténué, mais j’ai peur de m’endormir. Il …
Ceci est un printemps…Ô, je vois, tu ne manques ni de bravoure, ni de courage. Aujourd’hui tu es capable de t’élever, de t’insurger, contre toutes ces choses-là qui arrivent, et, que tu détestes dans ce monde. Tu arpentes, avec volonté, le dédale de la haine, tu veux soumettre les grands airs ; je te souhaite de mettre des mots sur ce …
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