M’entends-tu seulement, toi, à qui je parle en ce moment-même ? Je suis là pour t’adresser mes larmes. Recueille-les, tout simplement, fais-en quelque chose de bénéfique. J’attends de toi une seule chose, que tu me redonnes le souffle du matin blanc. Je suis ici pour ceci…J’arrêterai quand tu auras fait de mon nom une pluie bienfaisante, aimante et fidèle, et, dont chaque goutte est capable de faire jaillir en ta bouche une mer aux eaux bénies. Ce sera alors l’heure du dernier chant mortuaire de l’ange vagabond. Il vient froisser, déchirer, hurler et répandre clairement la démence de vivre ; je croyais que cela allait être douloureux, non, en fait, il n’y a plus ni naissance, ni deuil, ni perte, ni dépendance, ni pur, ni impur. Un jour, j’ai été faite sur mesure pour une autre existence. Mes larmes sont à toi à jamais, il n’y a pas vraiment besoin de s’enraciner ailleurs, ni de perdre…
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
<http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés