J’en suis arrivée à la conclusion que je deviens une vieille fille calme et céleste. Plus je vieillis, plus je me désunie, et, je retourne à la lenteur du temps. Et voilà que j’ai appris à parler aux silences des uns et des autres parce que je reste éveillée une partie de la nuit. Je ne m’élance plus, je défais …
Je ne porte en moi que tes silences. Ils m’habillent de leur épaisseur. Il est dit de moi que je suis un être profond. J’avoue aimer plonger jusqu’aux racines. Peut-être est-ce vrai, mais, dans ce cas, je ne sais pas d’où cela pourrait venir, et pourtant, c’est bien mon grain de folie. Je n’ai pas trouvé d’autres murmures pour décrire …
Cette nuit, j’ai rêvé de ton visage. Je me remets à penser à toi. Je me remets à l’attente, qui fît de nous, des êtres éternellement absents et dignes. Je remets ta main sur mon épaule. Je me remets aux rires qui passent en laissent derrière eux, toujours des déboires. Je me remets à l’errance. Nos yeux se sont douloureusement …
Et si nous faisions confiance, une fois, à nos dérives, Pour nous emmener vers les irrévérences, les choses impolies, Quelques pensées, gestes, sentiments et autres murmures. Ces instants, si rares, qui vous redéposent sous les cieux de l’enfance. Je suis déjà montée en haut des guets surveiller les allégeances. La mélodie du vent reste la-même, je voudrais tant que tu …
Je me suis considérée comme morte, puis vivante, j’ai commencé à me rebeller. Au long des jours, quelque chose est devenu féroce en moi, incontrôlable, quant à l’emprise de cette voix désincarnée, entendue comme je l’entends, qui me fait me hâter. Les mots dérivent, se détachent, se dérobent ; ils ne sont plus aussi fragiles que ceux d’avant. Alma isabelle franc …
Ô, temps sacré, suspend ton vol ! Coupe-moi les ailes, immerge mes songes, J’ai eu le privilège de te rencontrer. Dans l’eau sanctifiée de l’oubli, Demain aura encore été. Alma isabelle franc rttr Et prenez soin de vous…Texte protégé <http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservés
Et puis soudain je disparus. Est-ce la faute du manque d’amour ? Ou celle d’un banal incident ? Je voulais te le rappeler. C’est parce que l’on m’a toujours mise la tête sous l’eau que j’ai pu, ainsi, aussi violemment, devenir celle que je suis. Tu es venue là pour semer la pagaille dans ma vie, défricher les terres de …
Trop longtemps aveuglée par les sanglots, j’arrive, à présent, à dire non comme on plonge dans les vagues…je ne connais rien de plus salvateur, et, bienfaisant, que s’immerger dans les profondeurs des cendres. Toute ma vie j’ai consenti, abdiqué, cédé, rien dit. Je ne suis plus que transparence et silence alors que mes hanches étaient un sempiternel brasier. On s’habitue. …
Dans le fond, j’ai envie de faire des remous ; cela me plait de créer des vagues à l’âme aux autres…s’entêter à faire tomber l’allégresse qu’ils s’obstinent à exhiber sans scrupules, ni honte, ni égard. Recevoir leurs rires comme un essaim de piqûres, s’imaginer comme une terre défraichie, plonger de l’autre côté de la terre où tout est encore en …
Voici le matin où j’ai décidé de m’immerger sous terre, de refugier ma peau fine dans les évaporations. Au hasard d’une dérive, j’ai descendu une à une les marches du désespoir. Elles sont hautes et froides. Je me suis enfoncée dans les ténèbres, que la vie des autres m’apparaît tant solaire et lumineuse depuis les eaux tuberculeuses. Là, j’irai, mine …
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