Regard vrai…
Toute existence conteste l’oubli et revendique la mémoire. Je la voyais, de dos, s’éloigner. D’un pas rapide et cadencé, elle avançait, vite, vite, à la lumière des réverbères, au vent d’été, au vent d’hiver, seule, sans se retourner. Si seulement elle avait pu savoir qu’il m’arrivait de la contempler…c’est une chose que je ne lui ai jamais dite. C’était tôt, le jour n’était pas encore levé. Il y avait des larmes, le silence, la tendresse ; une foule de sentiments commençait à dévaster mon sourire. Ta frêle silhouette dans le noir, libère tellement d’émotions. Combien de fois n’ai-je eu le coeur fendu de la voir ainsi partir ? Je cherchais à me noyer dans son ombre. Qu’emportait-elle de nous ? Elle avait dans ses pas nos regards, nos échos, nos légèretés. Je me souviens d’avoir entendu ce sentiment de fierté, j’ai essayé de cultiver cet amour filial. Quand j’ai quitté la maison, je me suis faite une vie à moi. De tous les amours maternels, c’est le tien qui m’importe, parce qu’il a tracé ma vie, parce qu’il traverse toujours mon quotidien, aujourd’hui encore, de tes choix tu as bousculé nos vies, avec toi, j’ai du apprendre à me soumettre, à me taire, à suivre…tu nous as donné cette vision de nous.
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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