Aujourd’hui, je me suis dit que je devais t’écrire, à toi, garder la tête haute, du fond de cet abîme dans lequel je me suis immergée. Sans bien savoir pourquoi, j’aime ce monde où l’on hésite, on tremble, on doute, on questionne. Ne m’apporte plus cette lumière que j’aimais tant. Nous avons à présent beaucoup plus de douleur qui nous enlacent, je ne vois plus d’ivresse qui folâtre entre nous, mais, l’agitation gambade autour. Qu’est devenue la couleur d’antan ? Tu as pris mon monde en otage, l’as bercé jusqu’à …l’océan, entre nous, est plein de houle, et notre ciel, de nuages. J’en ai assez d’être jetée en pâture, lynchée, l’éveil a fané. Je ressemble à une voix en enfer. Je ne descendrai plus me poser sur tes ailes, l’endroit rêvé où je pensais renaitre. J’ai dépassé tes frontières pour disparaitre, me fondre, me dépouiller de toi, de tout. Laisse-moi retourner à cet état vierge et sauvage, ma solitude, avant les floraisons. N’essaie pas plus de me réchauffer, je préfère encore mourir de froid, je t’ai expulsé, expiré, du fond de mes entrailles. Je garderai à jamais le goût âpre, noir et amer de ton baiser sur mes lèvres. Nous avions nos nuits incohérentes, nos regards dictateurs, le long desquels j’allais et venais. Il suffit de si peu pour être repoussé, rejeté.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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vero
1 octobre 2023 à 19 h 52 min
étonnée!
handiparisperpignan
1 octobre 2023 à 20 h 05 min
merci Vero