Tu es mon nid. Douillet et sûr. Ce souffle qui empêche le givre sur mes yeux. Si je m’étais arrêté aux attitudes du début, je n’aurais jamais insisté, persévéré, autant. Il y avait ton regard qui m’obsédait, voilà qu’il s’incrustait en moi. Ce n’est sans doute pas entendable. Pour parer ce vide, palier, j’aurais déjoué l’attente, j’aurais trompé le désir. Je e souviens quand j’ai été piégée dans tes regards. Il y a un corps qui soulève tellement d’émotions en moi au même instant. J’ai été surprise par la profondeur et l’intensité. Je sais quelle place je veux te donner dans ma vie, mais pas celle que tu souhaites avoir toi. On peut tous voir le même regard mais il signifie quelque chose de différent pour chacun. Peux-tu entrevoir la femme que j’étais avant de venir te parler ? Tu m’éloignes de cette fragilité. Tu m’as réveillée en faisant renaître l’espoir perdu depuis fort longtemps, la force et l’envie d’être. Tu as relevé ma tête, entre tes mains, tu l’as tenue, un instant qui me parût une éternité. J’ai voulu faire de nos heures un récital qui nous ressemble, tantôt à l’unisson des roulements de tambour, tantôt au lamento des violoncelles….j’ai tellement regardé par tes yeux, tellement été l’écho de tes cris. Pourquoi entendrais-je un autre chant ? Ai-je dit que j’étais nécessaire à la résonnance de ton humilité ? Ai-je prétendu avoir besoin d’une telle douleur pour subsister ? De quelle exclusivité parles-tu ? Nous étions dans une relation extrêmement éprouvante, tes silences me fustigeaient, je m’accrochais à nos ciels brûlés, éblouie. Tout au long des nuits loin de toi, c’était le feu dans ma tête.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
<http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht // -tous droits réservé