Ce sont des gens ordinaires. Des gens simples, en dehors de l’entre soi, qui est de mise un peu partout. Où ? Ici ? Les autres ne traînent plus qu’avec leur ombre, surtout ceux qui ont la parole aisée, ample et facile, les orateurs. J’imagine qu’ils rendent leur petit monde heureux et satisfait. Il n’y aurait point de lumière en dehors d’eux. Je suis peut-être en colère, jalouse, j’ai le cœur lacéré. J’ai le sentiment d’être une blessure, un ulcère. A chaque instant, j’ai évité de sombrer, j’ai alterné des fragments de solitude, d’extravagance. Sous des airs enchanteurs, parfois, au-delà de la bienveillance, je sais ce qu’ils sont capables d’accomplir, ils m’ont dérobée à la nuit. Il faut veiller, leurs sourires ne peuvent être que songes et sarcasmes, c’est quelque chose d’épouvantable, d’effroyable. En arrière fond on voit comme ils ignorent tout de ces temps de désastre, tout des impacts de leur inhumanité. Ils nous voient de leur sommet, endroit d’où ils regardent la vie, que puis-je faire pour que cesse cette souveraineté ? Ils tournent le dos, replient les nuages, à l’intérieur de l’enclos de l’extase. Ils nous observent de loin, ils nous contemplent, ils nous jugent comme quoi, bizarre, loufoque…. Nous regardent avec honte ou gêne. Il est bon que les consciences s’envolent…
Alma isabelle franc rttr
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