Plateforme…

L’homme sait trancher, dit-il d’un air assuré. Parfois, pensais-je. Celui qui pense, interroge. L’homme sait tout autant prendre une décision que montrer la direction à suivre. Il mène son existence ainsi, entre pouvoir et machisme, à l’abri de tout scrupule, ou quelconque sentiment de culpabilité. Il s’installe, surplombe et domine par son jeu de séduction, son jeu avec l’ambiguïté. Je regarde avec contemplation, et envie, avouons-le, ta bouche, tes bras, tes mains, tes doigts qui ne cessent de s’évader…c’est frustrant à la longue. Ça ne fait rien, je t’imagine déjà lever les yeux au ciel. Tu te tiens aux bords du devoir, c’est ton endroit particulier, un sens qui se fonde sur l’exemplarité, sur la responsabilité, sur le respect envers soi et les autres…ainsi, défait-il les mythes, les couvertures, les fissures invisibles à l’œil nu etc…quoiqu’il en soit, un jour viendra le dernier souffle, la mort finit toujours par nous surprendre quand elle veut. Dès le premier instant, puisque le temps conspire contre nous, puisqu’il pousse et nous fixe avec son air penaud de mélancolique, il faut bien que l’espoir de nous appartenir l’un à l’autre puise quelque part la force de lutter. C’est né de ce qui va-et-vient, de cette désinvolture de nos cœurs transis, de la fureur de nos mots. Et par instants, il y a l’intensité de ton souffle qui fait plier ma nuque, et, prononce la courbure de mon monde. Plus jeune, j’avoue, j’aurai été cette femme qui te fuit, qui mue les nuits d’été en apparences trompeuses… Tu as une main orpheline posée sur mes songes éternels. Quand il t’arrive de remarquer ma présence, tu fais comme si… mais, ne rêve-t-on pas de la mêle et unique chose toi et moi ? C’est-à-dire, de ce que sera cette brulure qui embrase nos chairs. A combien d’autres as-tu vraiment murmuré ce que tu ressentais ? Aucun pas en eaux troubles n’est facile à faire…

 

Alma isabelle franc rttr

Et prenez soin de vous…Texte protégé

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