Rien de plus simple, en principe, qu’une rencontre. On ne choisit pas. C’est vouloir croire aux eaux d’en-haut et d’en bas. Je ne cesse de me répéter que ce sont mes rêves en zigzags que je choisis, en outre ceux qui maquillent les traces de la réalité, mes pas, dans ma tête. Je me suis consacrée à ce que je pensais être essentiel, retranscrire, réécrire, les bribes des temps qui passent, échappent aux regards, manquants…Que j’ai aimé emprunter ces chemins de traverse par lesquels j’erre, je louvoie, je dérive, je m’abandonne, de plein gré, aux sons de ma vulnérabilité…Fragile, je me contente d’oublier toute droiture, d’omettre toute protection…leurs étreintes sont si fortes. Qui sait de quelle manière je sortirai des jours ? J’ai donné, sans me vanter, de la douceur, de l’attention, j’ai fait et refait mille fois …j’ai rêvé les yeux ouverts, mais, jamais, je n’ai laissé la place au désarroi. Jamais je ne me suis résignée. J’ai découvert l’immensité de ma voix en existant à travers les autres, et, peu m’importe, si je me suis émiettée au contact de leur peau. Je ne peux croire avoir fait le mauvais choix. Quelque chose a explosé dans la tête, une douce folie s’est mise à couler. Il y a une partie de moi qui certains jours devine une colère divergente. Qui me parlait tout bas de ces terres ?
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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