A terre…

Quand ma vie était à terre, moins qu’un souffle, j’ai donné sans mesure, donner, donner…J’ai compris pourquoi on m’avait mise ici, dans un corps petit et serré, sans ampleur ni amplitude, trop étroit pour ma vaste âme. Ma vie est peut-être résumé dans cet instant-là, unique,  cette leçon divine. Tout mon être s’incline devant l’âme de chaque être humain. J’ai multiplié les pliures. Ma vie est une torsion permanente. Où bien j’ai cru que toi seul avais le regard chantant, capable de m’emporter… me faire plonger avec envie dans les craintes de l’océan. Je parle des soupirs lourds, à toute heure et en toutes circonstances, des sanglots incessants. Qui a jeté au dessus de ma vie cette lumière si pâle et blafarde ? J’ai honte d’avoir été brisée en mille séquences. Honte que jamais personne ne vienne m’apporter des roses. Il me semble avoir reconnu au creux de mes reins l’empreinte de tes mains généreuses, leur force venue des temps anciens, convoite quelque chose en moi, une infidélité, une brulure…un hymne, que sais-je ? J’ai déporté mes illusions, mes rêves pour me racheter et m’en aller la tête haute. Je laisse la nuit s’assombrir, moi et mon cœur, parce que c’est l’indicible, je dois trouver une nouvelle lune. La distance entre chaque nuit peut être immense. Je hais l’indifférence des autres, je déteste les silences, je ne supporte plus l’inertie. Chaque fois nous revenons à la nature des êtres ; il faut partir survivre ailleurs. J’ai failli te poser mille questions, tomber plus bas, plus bas…ce que je vois c’est la possibilité entre être humain de passer d’un extrême à l’autre, de l’amour à la haine, et vice versa. Un mot, parce qu’il a ôté tout sens au présent, peut déclencher un ouragan, une explosion, un débordement. Je veux plus que tout que les actes devancent tes mots quand l’opportunité est là. Et ce désir qui s’oppose à tous tes silences…quand tu boudes. Petit plaisir de voir ta tête faire la grimace, un certain nombre de fois. Que formons-nous toi et moi ? Un puzzle ? Alors, je tourne autour de toi, et je dis que tu ne m’as encore raconté ton histoire. Un jour, au hasard, tu m’apporteras des fleurs, tulipes ou roses, au milieu des quelles tu auras planté l’ivresse qui me fera tanguer. Pour le moment,  il me semble que nous avons écrit les derniers espoirs d’un courage fuyant…nous n’avons jamais été l’un contre l’autre. Nous avons cette incandescence qui nous consume à l’intérieur.

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Alma isabelle franc rttr

 

Et prenez soin de vous…Texte protégé

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