Ouvrir…

Je suis allée à ta rencontre sans même parler ta langue. Où tu iras, j’irai, je suivrai sans dire mot. Rien de cela ne me fatiguera. Que ce sentiment d’abandon est beau ! Ah, cet enfant terrible et capricieux que l’on nomme l’amour nous regarde bouleverser notre réalité, clore les paupières sur notre volonté, grignoter, nous ôter la partie encore intacte de nous. Nous sommes des êtres fragiles qui recherchons les sensations les plus intenses. Nos corps s’entraident. J’ai tellement envie de prendre, à toi, ce qui ne m’appartient pas, tellement envie de m’enrouler dans la chaleur de tes bras, c’est là que j’ai décidé de retourner, rien ne me plait autant que de nous élever loin de ce monde et ses tremblements. Comment sais-je que c’est toi ? Parce que j’ai envie de pleurer chaque fois que je te quitte. Nos yeux ont rougis de tant de brûlures. Nos corps transpirent d’existences entravées, de libertés volées, de cris étouffés, de fuites plus ou moins réussies…L’ennui, la colère, le chagrin se sont inscrits dans nos chairs. Fascinante et mystérieuse, ta chair exerce sur moi une certaine métamorphose en me faisant déborder d’ivresse. Ma peau devient autre, rêveuse et songeuse ; la tienne m’égare, m’étreint, elle me borde. Fie-toi aux frissons de la chair et rien d’autre. Toute histoire d’amour est orpheline, sensible et solitaire. J’ai été déchirée par d’autres histoires qui ne quittent pas ma mémoire, elles ne s’absentent même pas un vague instant. Et j’ai compris que les bras c’est plus que des membres ; moi, tes bras, je les aime, c’est l’ordre, protection, et promesse. Parce que nous n’avons pas besoin de parler pour savoir tout cela. Pleure, râle, crie, hurle tant que tu veux, mais, reste auprès de moi ou meurs. Je m’écorche, la force de ton regard contre lequel je me cogne. Tout en toi est beau et inconstant, nerveux et instable…tu ne m’as jamais intimé l’ordre de m’en aller. La nuit j’ai besoin de mentionner nos traits d’union. Ce que je voulais te dire c’est je suis triste de la manière dont tu mets de la distance, n’oublie pas de me revenir. Ma seule fierté, ce sont tes regards. Je ne suis pas culotée par désir, ni provocation, mais par nécessité, j’ai dû apprendre à me faire entendre.

 

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Alma isabelle franc rttr

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