Je vis d’une façon toute ordinaire, mais, autour de moi, il me semble que les gens n’ont plus envie de rêver. Toutes les larmes se fondent dans les horizons. Quant aux silences, ils surgissent d’outre-tombe. J’en viens à m’arranger avec mes désirs, mes fracas, mes chaos. Et ces mots qui ne cessent de danser dans ma tête, ces paliers que je franchis allègrement tels des instants intimes sans entendre l’immense blessure insupportable de ce monde. De l’humilité et de la sincérité. Tu m’as alourdie de tes silences, de tes éloignements, de ta liberté. Et chaque vague m’immerge de larmes. Tes errances, parfois, me réjouissaient ; tes jours fragiles haussent mon souffle. Je renonce à la sagesse, à toute raison, tout équilibre, pour ne pas m’empêcher d’être à toi. Depuis longtemps, je n’entends plus la pluie qui claque sur ma joue. Dis-moi, qu’est-ce que tu aimes autant dans mes aurores ? J’ai le corps tordu par les prises au vent, les voyages en dehors et dedans, cet espace de la vie occupé par les cendres des jours à venir. Je peine. Je souffle. La confiance en moi s’intensifie, se fortifie, se densifie…quelque chose a fait naitre, et croitre cela en moi, et cela me procure la force de braver les injustices, les conventions. J’en ai mis du temps pour obtenir cette sérénité. Dans ta bouche, le bruit du temps est en résistance. Regarde donc, ici, chacun pense à soi, à sa place, son confort, à son plaisir…si tu arrives à te dépouiller de tout, à traverser ces cloisons, tu retrouveras l’espace de la liberté, se contenter de ce sentiment d’émerveillement. Sommes-nous dans la joie de s’être assagis ? Je n’ai aps prévu d’être, ni de marcher…je ne serai jamais rassurée quant au chemin que je suis, même si je crois être sur ma route. J’ai l’impression que c’est de gratitude dont nous avons le plus besoin, s’amarrer à cette haute aspiration.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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