Accueil litterature Sur un fil…

Sur un fil…

0
1
397

Elle fut longue la route pour arriver jusqu’ici, c’est-à-dire le chemin qui m’a mené jusqu’à moi, celle que je suis aujourd’hui. Elle fut douloureuse, ardue ; d’une certaine manière, je me sens être une digression, une faussaire…et, il n’est plus temps de tendre la main. Combien de fois ai-je regardé celle que j’étais à différents âges, et me suis-je laissée imprégner du bleu des eaux d’en-haut ! J’ai rebâti, matin après matin, mon corps, mon âme, mon esprit. J’ai cru bon de balancer mes humeurs à la mer, de jeter mes ombres à terre. Aujourd’hui, je ne dois plus douter de moi. La nuit, tes silences, tes absences viennent picorer mes pensées, demeurant là jusqu’à l’aurore. Je suis une femme libre, touchante, sensible qui attend d’être bouleversée, émue, éclairée…je ne parle plus le même langage, le vôtre…ayant privilégié le clair-obscur, le soir. J’avais choisi d’aller vers vos pleurs, d’errer, le regard loin, d’avoir ce rire inexplicable, incompréhensible pour ce monde tel qu’il tourne, embué, contraint, plutôt snob et sarcastique. Je voulais à partir à la découverte des vents qui se lèvent ; dans ce flou, chaque geste devient un souffle, chaque regard, une inspiration. Ce serait à la marge, quelque part, entre nos mains entrelacées, qui nous met à nu, il y a toujours quelque chose qui nous fait nous haïr. Rien n’est énoncé, ces paroles avalées, mangées, de cette fuite en avant, ni de cette voix qui aboie. Sous une aile cassée, je songeais à m’abriter de cette fièvre. Je continuerai à vivre là où tu seras mort. Le grincement aigu de tes silences me fait mal aux oreilles. Je voyais une prestance dans cette façon d’appréhender les choses de la vie. Je fis la nuit. Je fuis le jour. Non, je ne manquerai nulle part. Désemparée, oserai-je attirer l’attention qui est un récit infini…

 

447479311_432802719553441_3106279002224754400_n

 

Alma isabelle franc rttr

Et prenez soin de vous…Texte protégé

<http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht  //r -tous droits réservés

  • Grain de rouge…

    Je sais que là-bas, de l’autre côté du miroir aux alouettes, tout se ressemble, les mains,…
  • Grain de vie..

    La langue dénouée libère la verte ivresse de l’insouciance. Déposer ce masque sur nos visa…
  • Grain de pluie…

    Quelle joie infiniment lumineuse, ses jolis soleils, ses débordements…je l’ai vu dev…
Charger d'autres articles liés
  • Grain de rouge…

    Je sais que là-bas, de l’autre côté du miroir aux alouettes, tout se ressemble, les mains,…
  • Grain de vie..

    La langue dénouée libère la verte ivresse de l’insouciance. Déposer ce masque sur nos visa…
  • Grain de pluie…

    Quelle joie infiniment lumineuse, ses jolis soleils, ses débordements…je l’ai vu dev…
Charger d'autres écrits par handiparisperpignan
  • Grain de rouge…

    Je sais que là-bas, de l’autre côté du miroir aux alouettes, tout se ressemble, les mains,…
  • Grain de vie..

    La langue dénouée libère la verte ivresse de l’insouciance. Déposer ce masque sur nos visa…
  • Grain de pluie…

    Quelle joie infiniment lumineuse, ses jolis soleils, ses débordements…je l’ai vu dev…
Charger d'autres écrits dans litterature

Laisser un commentaire

Consulter aussi

C’est insensé

J’ai longtemps idéalisé cette femme, sous prétexte qu’elle était ma mère. Ce s…