Attente, attente, longue et pénible attente ! Patience ! Mes yeux remplis de larmes tentent d’être vieux, lents et ensuite, morts…Je goûte l’instant, la nuit continue, ou est-ce les aurores qui ne se lèvent plus ? Encore, mon regard rageur désobéit. Je devrais me résigner ? Ta lumière parcourt mes songes, traverse mes ténèbres. Je le sais instinctivement, comme un animal observé…ne reste jamais bien loin de moi. Je pose là, ma vie sans toi. Parfois, mon âme longe tes vagues, quelque chose comme des mots non-dits qui contiennent nos échos. J’ai vécu dans les silences que l’on m’a imposés, j’ai même plongé, sans hésitation, dans le sang de la blessure ouverte… Les frémissements descendent des cieux, et les intuitions de la terre. Tenter de décrire cette immersion, c’est affronter ces jeux d’autrefois, c’est vouloir emboiter nos fragments, les concilier, sans savoir le prix à payer. Il m’a fallu reprendre la bonne direction pour m’éloigner du bruit et de la fureur actuelle. C’est le seul fait de penser à toi qui m’empêche de sombrer, de basculer dans les affres des enfers, et me ramène sans cesse à la vie. Que le désir explose, peu m’importe ! Je danserai indéfiniment sur l’hymne qui nous a façonnés jusqu’à ne plus avoir ma propre respiration. Ion sent les matins qui rabattent nos paupières. Je demeure là, dans le souvenir de ta voix qui raconte, qui dessine, qui charge et allège mon corps. Puis, ton sourire qui colle à mes lèvres…
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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