L’être humain est ainsi, sa nature faite telle que : notre besoin d’être aimé et reconnu est immense, jamais rassasié, repus. Est-ce une chose irréversible ? Les cieux ne cessent de pleurer sur nos âmes depuis longtemps, force est de constater que la sagesse ne nous atteint pas. Pourquoi l’aube ne tient-elle jamais ses promesses ? J’écris des profondeurs des eaux noires et froides ; je prends la parole depuis un ciel foudroyé, je n’en reviens pas de ce deuil infligé qu’est la fin d’un monde. Là, tout y est vrai. Être consciente que j’ignore quel vertige a veillé sur mon berceau…c’est encore gris et humide dans ma tête. Ai-je l’envie d’être autre chose qu’un roseau qui ploie sous le joug de la folie ? L’orgueil est tellement ancré dans la chair des hommes, une partie de l’âme abandonnée, l’idée est-elle haïssable à ce point ? Ceux qui en sont vêtus, revêtus, cèdent et capitulent…je n’ai pas désiré que les émotions assiègent mon front, ni de tomber à genoux, ni d’attendre que cesse la pluie…entre tes bras s’égare mon seul et unique mérite : être un jardin vivant. Un je ne sais quel vent me pousse vers l’alcôve de l’humanité, autre, une métamorphose, une lumière ancestrale qui éclaire les fêlures des âmes. Il me semble que rien n’a vraiment de fin, même le corps poursuit son essor perpétuel…on finit toujours par trouver ici-bas, dans ce monde quelque chose qui nous attend, un pas de danse, une dépliure, une brutalité exagérée…un lyrisme sur talons aiguilles. On reprend. On relit. On renoue. Qui oubliera ces heures incandescentes ? Elles flottent. Elles tournoient. Elles parcourent les étreintes. Je contemple le monde plus attentivement qu’avant, je l’observe plus violemment. Et ce qu’il reste du monde n’est rien d’autre qu’une morsure. Que cache-t-on derrière nos ports ? J’essaie de séparer mon désir qui me fait sans cesse relever la tête, du trouble qui à mes yeux, te ressemble, m’impose sa force, et me jette face contre terre. Je m’effondre dans le silence des décombres de ce qui suit. Cette prison sombre que j’ai devant les yeux, on y distingue la parole qui trahit, les eaux impures et les allures hautaines. Toute l’ambiguïté des tournants ? Parfois, je mets des distances avec moi-même. Continues à m’apprendre car jusqu’à présent, tu n’as fait que m’entrevoir. J’ai été submergée par la majesté des albatros dans les cieux. Tu as été ce grand roi des mers qui convoquait l’ivresse en moi. C’est un état impossible à raconter, laissée à la brulure de D.ieu. Je décide de m’en aller pour te rester fidèle. Et parmi ces hymnes à l’amour , je pose ma tête là au hasard…mon monde ne sera pas détruit.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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