J’ai le souvenir, exact et précis, que l’histoire de mon existence est parsemée de portes fermées, d’exils, de trahisons et d’abandons. Il y eût des ennemis, jaloux et méprisants, et ô combien d’adversaires. Il y a ma gorge qui s’assèche. Mon âme que l’on écope, sans cesse, se vide, s’essouffle et vieillit. De ces choses que je ne t’ai jamais dites. J’ai envie de te faire savourer mon miel, j’ai envie de m’offrir à toi, d’être ta soumise….le soleil qui se lève encore, n’a pas vraiment brillé pour moi. Ce qui vient de toi, est plus précieux que tout l’or du monde. Ton regard, chaque fois, me fait renaitre. Seule la mort décollera nos âmes. T’ai-je confessé que les papillons dans mon ventre m’ont laissé ton visage en héritage ? J’aimerai être agile pour étreindre nos fêlures. Tout ce que peut transpercer nos mots vient, in fine, s’échouer dans le souffle de l’autre. Il y a toute la misère du monde à la jointure de mes pas…Les magmas de nos instants dansent autour de nous. Quand on aime, on ne peut s’empêcher de voir la vérité dans les yeux de l’autre. Et comment me souvenir que j’ai eu la tentation de trahir, de saisir les mille feux charnels, il n’y a qu’à désirer toute la lumière…On dit que tous les regards disparaissent une fois que ce qui doit arriver, a trouvé le chemin. Je n’ai jamais cherché, ni voulu, le combat, on me l’impose. Dorénavant, je dois penser plus à moi, c’est-à-dire, m’appliquer à tourner mon regard vers d’où je viens. Les non-dits dévastent nos chairs, ils nous infligent des blessures telles…Tard le soir, j’ai perçu ta voix éternellement déchirer mes paroles bohémiennes. Je penserais à toi dans la lumière ténébreuse des matins bleus. Toi, mon habitude, tu m’as fait franchir ce pas vers l’infini. La violence de la vie abolit …
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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