De fait, l’autre ne ressemble jamais à soi. J’ai besoin de vérité. J’ai besoin de sincérité. D’âmes mises bout à bout, « enchiffonnées ». Parfois, j’aimerais faire danser les rêves. Je ne recherche ni la grandeur, ni la richesse. J’ai trop peur de perdre ce à quoi je tiens le plus, le plus précieux des trésors. Je veux retourner à la poussière, la poussière originelle, terre d’amour… des mers et d’océans rebelles et survoltés, sur lesquels marcher, avec l’espérance de défier l’angoisse de la toute fin. J’ai peut-être perdu face aux regards de la rue mais je préfère encore, jour après jour, douter. J’ai recouvert de larmes salée les heures de mes nuits, heures égarées en vain, à tourner en rond autour de mes angoisses. Il n’existe pas de rêves dépourvus de parole, de sens, de signification. La souffrance n’est jamais douce. Elle est là pour vous gifler. Désormais, mon âme, sobre et veloutée, regarde du coin des yeux l’enchantement, le merveilleux et la miséricorde de D.ieu. J’avoue que j’ai failli parler de vive voix aux soupirs des inconnus, aux tourments de vivants, aux souffles des vents…Je suis descendue de ta folie, brulante comme le feu. Dans tes bras il y a la place pour mon monde, et je suis folle de cette idée que je te dois tout. J’aurai voulu fendre ta chair en deux, la dévoyer, lier nos mues dans un sacerdoce. M’emprisonner…que j’aime les gens qui illuminent les autres, c’est comme ça, par leurs mots, par leur humilité. On humilie plus facilement que l’on reste humble. Je t’ai laissé entrer dans mon mystère. Forte de croire que tu disais vrai. Qu’entends-tu de moi ? J’ai toujours eu des voix enchevêtrées qui crient la douleur, l’absence, l’exil…Tu ignores combien de fois tu as déchirée ma peau. Je suis tel un oiseau couché qui a une peur folle de chuter. On croit toujours que…là, je me demande à quoi tu penses, quel est ton désir.
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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