L’humiliation est-elle une seconde nature ? Je vais écouter, sans argument, puis, m’éclipser, m’effacer…partir. Je vais ainsi me replier. Je vais toucher la gravité des âmes. J’aurais perdu la force vitale de la genèse. J’aurais perdu le secret du passage vers le Styx. Ô, j’enlèverai la fierté, j’élèverai la nostalgie, je me confondrai en soupirs…sur ce monde insignifiant. Ne me retenez pas ! Quelque chose de nouveau s’offre à moi, le ciel m’appelle. J’effacerai mon ombre des sentiments. J’avancerai sur les trottoirs de feu ou les rivières qui dansent. Je vais devenir plus courte de toi. Je suis une âme penchée sur la douleur des sourires. Et ne plus avoir la moindre seconde d’espérance, c’est sans doute cela avoir le regard tari et asséché. D’une lumière à l’autre, le trouble s’approche. L’émoi s’intensifie, s’impose, et vient s’échouer. J’ai été séparé des eaux d’en-haut, et je ne sais pas pourquoi…Je me tiens calme et sage sous ta peau. Apres toi, il n’y a plus aucune frontière, plus d’endroit où se réveiller. J’ai un abri loin de la fureur et du soleil, entre des mains, dans les sourires…dans un fracas continu, le vent hurle, la pluie verse ses larmes dans ma chevelure….
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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