Ô, j’ai retenu la délicatesse qui se dégage de ton cœur. Peu à peu, j’ai l’impression d’apprendre à l’apprivoiser, alors je ne sais pas pourquoi j’ai encore peur. Anxieuse et fragile, je m’étais défendu d’en arriver là, à cet extrême. Le cœur trahi, abîmé, à bout de souffle, abandonne l’âme à son errance, de douce elle devient farouche, instable, odieuse et audacieuse. Qu’est-ce que je veux ? La réalité du désir ne ment pas. La joie et là, à l’intérieur, charriant derrière elle, tout un cortège de voix…sais-tu, je t’attends, encore, dis-je. Tu ne sais pas pourquoi…Carpe Diem…résister à l’infâme qui s’abat des profondeurs de la Terre. J’ai retenu la confiance et l’estime qui coulent sans heurte entre les rives de nos âmes. Comment peux-tu être une constellation à toi tout seul, un magicien contre le désarroi ? Et contre le désespoir qui gronde de tout côté, tu as toujours ce sourire qui flamboie, qui rayonne au-delà des cieux. Tu as ce don de savoir inventer une embellie…Je pense à ce monde nu, dépouillé, où les anges meurent, aussi, où tu sembles vivre l’amour comme une grand joie de l’âme, jusqu’au silence le plus solennel et profond. Est-ce le présage qui nous a réunis, a initié notre rencontre, en lieu et place du hasard ? Tu as pelé mon âme jusqu’à la poussière, et maintenant, tu souffles dessus…Qu’est-ce qui s’en va ? Est-ce le temps versatile ? L’union n’aura pas lieu. Pars ! Pars ! Mais, avant de te laisser t’éloigner, sache que tes bras ne font pas le même bruit lorsqu’ils sont amoureux. Tes doigts ont déchiré et ma chair, et mes cieux. Tu as peuplé mes entrailles de fantômes, d’humus et de papillons. Il m’aura suffi d’être ce jardin de roses où les couleurs fanées du monde se lient entre elles. Aussi, ai-je retenu la tristesse à côté de moi, les regards détournés, les outrages. Mon pas ne va pas sans ton empreinte. Aujourd’hui, je quitte ta vie, tes alentours, avec l’intention de te désenchainer, te libérer , te préserver… Je ne veux plus de mots, ni de croyances, ni de promesses…Réponds-moi, suis-je encore une enfant en quête du dernier mot paternel ? J’ai rempli son absence comme je vais remplir la tienne. Petite, j’avais beaucoup de mal à quitter les autres, les lieux, les personnes…
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
<http://www.culture.uv.fr/cultupratiques/droits/protection.ht //r -tous droits réservés
Parfois, la langue est lourde de mensonges. D’inconséquences, aussi. Je tends l’oreille. La