Comment peut-on arriver à comprendre la blessure de l’autre au point de parvenir à se mettre, ne serait-ce un instant, à la place de l’autre. Il faut avoir développé un talent inouï, être compatissant, compréhensif, tolérant. Je me souviens, sur le point de réussir, je m’enfuis. La folie du jour est de croire que l’on peut aisément s’absenter de soi, de son corps, de son esprit, vivre en marge de soi…on croit, à tort, qu’il suffit de tendre l’oreille, d’écarquiller les yeux pour résoudre la distance. Se retirer des eaux d’en-bas, mais, chacun de nous ne se demande jamais quelle peut-être la blessure de l’autre. Il apparait que c’est un don de savoir de quelle manière faire incliner notre égo. Je veux quitter ces ruines des pas perdus. Je m’en moque, mais, d’un être à l’autre, j’ai observé que chacun a sa propre façon de rabaisser l’autre, de le tenir à distance. Un jour, il apparait que toutes les lumières s’envolent dans l’immensité. Et s’il y a disgrâce, dans le ciel et partout, je veux, délicatement, contempler les oiseaux enflammer l’azur. Entre soi et l’autre, des courants d’air ont été créés, des marges dessinées, des destinées se sont croisées sans consentement. Ne pas enlever la tâche, qui dessine sur nos chairs les bruissements des larmes de l’étranger, ainsi, c’est pleurer dans le souffle de l’autre. Je laisse barrir, rugir, vociférer ou prétendre. Est-ce ainsi que l’on découvre ses propres mers intérieures ? On ne voit jamais que soi…
Alma isabelle franc rttr
Et prenez soin de vous…Texte protégé
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